Quelle gay pride !!!
Toujours de merveilleuses rencontres
évidemment. Des sourires, des rires, des câlins, bref de l'Amour...
Grande première :
Pas de perruque mais ne pas oublier
les boucles d'oreilles... Ce qui n'a pas empêché mon maquillage de fondre
littéralement.
Mais,... car cette année, il y a un
gros "Mais" !!!
J'ai eu 4 discussions où je me suis
un peu énervée...
Avec Adrien Quatennens - La
France Insoumise
- Bonjour Monsieur Quatennens.
- Bonjour (avec un grand sourire,
c'est notre 3ème rencontre à Lille).
- Puis-je vous parler 30 secondes ?
- Oui, bien sûr.
- Au premier tour, j'ai voté
Insoumis
- C'est très bien, merci...
- Au second, j'ai voté McKinsey.
Éclat de rire...
- En revanche, aux législatives, je
ne voterai pas pour vous... Vous avez laissé passé le burkini à Grenoble, c'est
inacceptable.
Son visage se fige, son regard
devient très agressif, il tourne le talons et s'en va.
Je l'ai revu dans le train du
retour.
Lorsqu'il monte dans le train, il
reconnait ma moustache, son visage s'est immédiatement fermé
et j'ai retrouvé ce regard glaçant
qu'il m'avait lancé lors de notre discussion de la veille.
Je pense que je ne pourrai pas
l'approcher l'année prochaine. Il est resté 5 minutes. Trois photos et il est
reparti.
Avec le responsable local des
Insoumis.
- Puis-je vous parler 30 secondes ?
- Oui, bien sûr.
Je redis exactement la même chose
qu'à Quatennens concernant Grenoble.
- Vous n'avez pas le droit de dire
ça. C'est une bonne décision. Moi qui ai souffert de grossophobie toute ma
jeunesse, je ne vais plus à la
piscine. J'aurais aimé avoir ce
droit.
- Je ne comprends pas le lien entre
la grossophobie et le port du burkini ?!?!
- Vous êtes une idéologue, vous
n'avez rien compris.
- Vous avez définitivement perdu mon
vote. Vous êtes très inquiétants.
Je tourne les plateformes et pars
sur-le-champ. Le même sujet, bilan : un vent agressif et un argument hors sol.
Avec l'organisateur de la
pride.
Nous n'avancions pas, c'était lent,
affreusement lent. 50 mètres de marche et un arrêt de 30 minutes.
Le parcours a été divisé par 2, nous
avons mis deux fois plus de temps.
Je trouve l'organisateur :
- Depuis 20 ans que je viens, je
n'ai jamais vécu un tel calvaire. C'est un bordel sans nom. Qu'est-ce qui se
passe ?
- C'est le préfet. Il arrive de Nice
et a du gérer l'après attentats. Résultat, l'autorisation de défilé n'a été
donnée que mercredi à 22h00 (1er juin 2022).
La marche ne doit pas faire plus de
500 mètres de long et il doit y avoir une double protection à chaque carrefour,
une barrière, une voiture
de police et enfin une autre
barrière. C'est un enfer.
- Ok, il est donc resté coincé
mentalement à Nice... Bon courage.
Avec une bénévole
"sécurité"
Cela faisait un petit moment que
j'entendais régulièrement dans mon dos, toutes les 5 minutes :
- Faites attention à vous, faites
gaffe.
Je trouve l'origine de cette
injonction pour le moins oppressante :
- Vous ne voulez pas arrêter de dire
"faites attention" toutes les 5 minutes, cela devient pénible et stressant.
- Je vous préviens, c'est tout.
- Prévenir de quoi ? C'est
stressant, arrêtez. Ce n'est pas la première gay pride, nous sommes adultes.
- C'est ma première fois alors...
- Changez de boulot. Vous êtes une
source de stress. Pas la peine de nous l'imposer.
- Il y a eu une agression tout à
l'heure, je vous préviens.
- Parce que c'est la première fois
peut-être ??? Changez de boulot.
- Ce n'est pas mon travail...
- Alors arrêtez.
Un policier arrive et exfiltre la
personne... L'ambiance est soudainement redevenue sereine.
Voilà donc un petit résumé d'une gay
pride qui s'est révélée bien plus épuisante que les années précédentes mais
toujours aussi bonne.
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